Quand on bouge, on doit se préparer. Cet article pourra peut-être vous donner le bon conseil pour vos expéditions.
Panorama en extérieur
Les petites choses que l’on oublie souvent tellement elles sont nombreuses qu’il me parait important de faire une check-list explicative. La liste résumée en est tout en bas.
Le matériel
Toutes ces petites choses qui sauvent la vie.
Un liquide nettoyant optique et des chiffons micro fibre : Très utile pour les taches sur l’objectif. Il m’est arrivé d’avoir une mouche qui est venu poser sa trompe en plein milieu de mon objectif. Cela a laissé une trace qui est apparue sur les photos du fait que le zoom était poussé et que le nombre F était assez haut (petite ouverture). Dans les endroits sablonneux on a aussi le problème du dépôt d’une couche de poussière fine. On peut agrémenter avec une poire soufflante ou une brosse antistatique.
C’est d’autant plus intéressant que l’on peut se procurer des produits nettoyant pour lunette qui sont petits (tiennent dans la main). Toutefois attention a ne pas en abuser. Certains produit sont abrasifs.
Si vous pouvez vous procurer de la bande velcro, prenez-en! Lorsque que l’on débraille la mise au point du boîtier la bagues est libre. Il peut arriver lorsque l’on tourne autour du trépied pour faire les prises de vue que l’on touche à l’objectif et que l’on modifie la mise au point. Une bande de velcro entourant l’objectif permettra de la maintenir en position.
Poids plume / poids lourd
Prenez un équipement sans surplus. C’est le plus gros problème des photographes en extérieur. Le poids devient très vite l’ennemi. Il faut un sac ou une valise à roulette qui correspond au besoin. En milieu urbain on peut se permettre la valise si on est en voiture ou avec un réseau de transport en commun efficace. Pour le scooter ou la moto ou encore la marche, il vaut mieux un sac. Pas plus de deux objectifs dont 1 Fisheye (bien évidement). Il faut pouvoir ranger tout le matériel sauf le pied dans la solution retenue. La tête panoramique, le boîtier et le pied représentent parfois un nombre de kilogrammes qui devient fastidieux à transporter à la main. La fatigue aidant ou un terrain glissant (surtout en altitude), sont des facteurs augmentant les risques d’accident. Le photographe doit avoir un but en tête avant de « faire les bagages ». Il est donc d’à propos de posséder des bagages de différentes tailles.
Choisir l’endroit
Il y a l’art et il y a la technique. L’art c’est de trouver l’endroit. La technique c’est d’éviter les choses qui vont gêner le travail du logiciel créateur de panoramas. Cela améliore considérablement la qualité des images finales tant sur le plan technique qu’artistique.
Prendre ses distances
Les objets trop rapprochés peuvent devenir des problèmes. Soit pour une question de composition. L’objet va attirer l’attention plutôt que le reste. Soit par parce qu’il y a une erreur d’alignement du point focal et qu’un effet de parallaxe apparait. Cela rend le travail du logiciel un peu plus difficile. Les parcs ouverts au public recèlent nombre de piège du genre (banc, poubelle).
Ne pas être trop près d’un rebord (ex: rivière; pont). Pour un 360*180 cela ne se voit pas trop, si ce n’est que cela peut donner une impression de coupure. Pour un panorama à plat, la déformation va rendre moins naturel l’image finale. Il y a aussi le casse-tête des bords de mer. Les points de contrôle deviennent difficile à trouver parfois.
Météo
Même par temps clair il se peut qu’on ait du vent. En hiver cela n’est pas très gênant, en été, le feuillage des arbres bouge. Suivant les conditions météo et votre matériel (plein format / moyen format) il faudra moduler. Avec un moyen format on doit faire plus de prises de vue. Les raccords deviennent donc plus difficiles. La mer (ou fleuve, ou lac) est l’autre objet type mouvant qui prend une place prépondérante dans l’image finale. Dans ce cas il faut minimiser le nombre de prises de vue. Focale courte, plein format.
« Bouge de là »
Site touristiques bondés à éviter. Vous allez devoir soit assembler des panoramas avec « du monde devant » le monument (avec le problème du respect à la vie privée), soit retravailler les images prises en double à deux moments différents pour les enlever. Les bus ou véhicules assez volumineux (ex: Arc de triomphe / Paris) gâchent pas mal la composition. Pire que tout, ce sont les passants qui « scotchent » soit innocemment soit (avec une bonne dose de mauvaise foi) en attendant que vous preniez les photos. Vous ne pourrez pas les enlever à la post-production car ils ne bougent pas. Dans ce genre de cas il faut aussi bien choisir son heure. J’en ai vu qu’on pouvait classer dans les « placides » perdre leur calme.
Positionnement
Il faut toujours s’assurer de pouvoir circuler autour du pied lorsque l’on a choisi l’endroit dans le cadre d’un panorama en 360×180°. Il faut éviter que son ombre soit incluse dans les clichés (surtout pour les couchers de soleil).
L’alignement de la tête panoramique et la stabilité
C’est une des choses qui est assez importante. L’alignement ne doit pas être bâclé, ou erroné. Un équipement muni de niveau à bulle est très fortement conseillé.
Malheureusement pour le nomade les équipements stables sont les plus lourds. Pourquoi le besoin de stabilité ? Lorsque le l’on réalise les prises de vue pour un 360×180, on « tourne » autour du pied. Pour éviter que sa propre ombre gêne mais aussi par reflex.
C’est aussi fonction du milieu où l’on se trouve. Un chemin en montagne (Corse, Vosges etc…) est souvent poussiéreux, plein de gravas. Il faut parfois littéralement planter le pied pour avoir la stabilité souhaitée.
Le soleil
Le soleil peut être gênant suivant le mode de prise de vue choisi. Certains préféreront le mode A (ouverture). D’autre plus habile préféreront peut être débrailler un peu plus. Sans hésitation le photographe doit faire un petit tour de mise au point (sans prise de vue) pour vérifier les extrêmes lumineux. Le soleil en plein champ ne donnera pas la même mesure qu’un autre angle.
L’objectif fish-eye suivant le traitement apporté peut atténuer l’effet d’éblouissement ou de « flare » (traînée lumineuse ou artefact). Il faut aussi choisir son objectif avec précaution.
Visite virtuelle
Point focal
Si une chose est importante dans le cadre d’une visite virtuelle, c’est bien le point focal. Le fameux point doit se trouver au plus près du pivot pour ne pas avoir d’effet de parallaxe sur les prises de vue. Dans une visite virtuelle en intérieur on a souvent des objets rapprochés, c’est donc primordiale d’avoir des prises de vue sans effet de parallaxe sans quoi cela rallonge nettement le temps de traitement (il faudra bricoler) ou que cela gâche complètement tout avec une pure perte de temps à la clé.
Si on a des objets verticaux de près comme de loin c’est plus facile (grille de porte, arbre, etc.). Sinon il faut utiliser le grand classique du stylo. Un stylo fixé en position verticale assez près permet de vérifier le bon alignement de l’appareil sur la tête panoramique. Il suffira de trouver un objet lointain vertical (ex: coin de bâtiment) pour la procédure.
La mise au point / ouverture
Le photographe qui souhaite faire des panoramas doit maîtriser les concepts d’ouverture et de profondeur de champ. Quand bien même on est en intérieur on ne peut pas toujours se permettre d’ouvrir en grand. La profondeur de champ sera assez réduite suivant la mise au point. Le photographe reste juge suivant la configuration du site. Il ne faut cependant ne pas avoir peur de « fermer » un peu et par exemple, d’augmenter la pose ou la sensibilité ISO. Passer de 200iso à 400iso ne tuera pas les prises de vue pour les appareils d’entrée de gamme. Pour un boîtier pro, 1000ISO est abordable aussi, c’est suivant le besoin. L’important est d’avoir des images nettes sur toute la pièce. Pour une cathédrale On peut ouvrir en grand car on peut prendre ses distances avec les objets et les murs. Dans une pièce de musée 10mx20m ce n’est pas forcement évident.
La fenêtre soleil
Si en extérieur le soleil peut gêner les prises de vues, en intérieur c’est une chose à bien anticiper. Il sera toujours préférable de faire une visite virtuelle avec une bonne luminosité dans la pièce sans quoi il faut s’attendre a du bruit et / ou l’effet soleil de la fenêtre.
La liste
Panorama en extérieur
Le matériel
- kit nettoyage nettoyant optique + chiffons micro fibre
- Boîtier
- 1 objectif Fish-eye
- 1 objectif standard
- 1 carte de stockage en sécurité
- Pied
- Tête panoramique
- Bande Velcro
- Choisir le bagage en fonction
Choisir l’endroit
- Prendre ses distances si possible avec les objets (arbre, banc, poubelle)
- Vérifier le vent (été) et les choses qui bougent (mer)
- Ne pas être trop près d’un rebord (ou d’un mur)
- S’éloigner des lieux fréquentés
Checklist avant prise de vue
- Circuler autour du pied
- Vérifier l’alignement de la tête panoramique (point focal)
- Vérifier stabilité de l’ensemble
- Vérifier le mode A (Aperture) ou M suivant les préférences et les contraintes
- Vérifier la sensibilité ISO (Trépied = ISO bas)
- Vérifier les extrêmes lumineux
- Verrouiller la balance des blancs sur un profil (utiliser une mesure automatique d’abord)
- Verrouiller la mise au point (mode manuel)